2eme partie3 Mise à jour du BIOS.
Avant de mettre à jour son BIOS il faut se poser la question suivante : " Suis-je confronté à un problème qui peut être réglé en mettant à jour le BIOS ? ". Il existe plusieurs bonnes raisons de mettre à jour son BIOS.
La première raison est que le BIOS de votre PC peut comporter des bugs, mais cela est très rare. Le cas le plus fréquent concerne la gestion d'énergie. Par exemple, sur certaines cartes mères, la version 4.50PG du BIOS Award a tendance à éteindre l'écran de façon aléatoire ou à couper l'alimentation du disque alors que celui-ci fonctionne. La version 4.51PG présente sur la majorité des cartes mères récentes, a corrigé ce problème. Généralement, le fabricant du BIOS connaît le problème, et une nouvelle version du BIOS est sans doute déjà disponible sur le Web. Attention toutefois, c'est sur le site du fabricant de la carte mère que se trouve le fichier, et non sur celui du fabricant du BIOS. Il n'existe effectivement pas de version générique d'un BIOS AWARD ou AMI, mais des versions adaptées à chaque carte mère en fonction de ses spécificités.
L'autre raison majeure concerne les nouvelles fonctionnalités. Par exemple, certains BIOS, n'offrent pas à l'origine, la possibilité de booter le PC depuis un lecteur Zip ou LS120. Si vous disposez d'un support de ce type et que vous voulez l'utiliser au maximum de ses possibilités, une mise à jour du BIOS est alors nécessaire. Plus généralement, si votre BIOS est très ancien, une mise à jour peut offrir un certain nombres d'options et de paramétrages supplémentaires susceptibles de donner une seconde jeunesse à votre PC.
Note :
S'il n'existe pas de mise à jour spécifique du BIOS de votre PC, il est fortement déconseillé d'effectuer une mise à jour provenant d'un autre fabricant de cartes. Par contre il est possible de mettre à jour son BIOS avec un autre éditeur de BIOS. C'est à dire que si vous avez un BIOS AWARD, vous pouvez le remplacer par un MR-BIOS, qui doit bien sur être compatible avec votre carte mère.
4 Identification d’une carte mère.
Pour mettre à jour un BIOS ou pour obtenir des informations auprès de votre revendeur, il faut connaître la marque et le modèle de votre carte mère. Si vous n’avez pas de documentation et que la carte ne porte pas de référence il est possible d’obtenir ces informations en notant le message qui apparaît au bas de l’écran lors de la mise sous tension de l’ordinateur. En effet les fabricants de BIOS ont inclus un identifiant qui est propre à chaque carte mère. Cet identifiant est une combinaison de lettre et de chiffre qui fournissent :
- le type du chipset utilisé,
- le nom du fabricant de la carte mère,
- la référence de la carte et sa version.
Exemples :
2A69HT5JC-00 : 2A69H correspond au chipset (dans ce cas un 440FX), T5 indique le fabricant de la carte mère (dans ce cas Tyan), JC représente le modèle (ici Titan Pro 1668 ATX) et 00 représente la révision du modèle.
Les différents fabricants de BIOS n’utilisent pas la même codification mais tous affichent un code identifiant, une liste des identifiants est disponibles sur Internet à l’adresse
WWW.ping.be/BIOS/numbers.shtml.Lors des manipulations vous utiliserez les informations de ce document pour identifier votre carte mère.
5 BIOS Plug and Play/PCI.
5.1 Introduction.
Développée par Intel et Microsoft, la technologie Plug and play a pour objectif de faciliter l’ajout de cartes d’extension et de périphériques.
Pour qu’un système soit vraiment Plug & Play, il faut que le BIOS intègre ces fonctions, que les cartes d’extension et les périphériques puissent être identifiés et/ou configurés automatiquement et que le Système d’exploitation soit conçu pour exploiter les informations qui lui sont fournies par le BIOS, actuellement seul Windows 95/98 et OS2 sont Plug & Play. Windows NT 4.0 n’est pas Plug & Play.
Notes : Il existe plusieurs types de cartes d’extension :
- les cartes ISA et VLB traditionnelles appelées "legacy" qui ne sont pas Plug & Play et qui doivent donc, être configurées par l’utilisateur. De plus l’utilisateur doit indiquer au BIOS PnP qu’elles ressources elles utilisent, soit manuellement au moyen du Setup ou en utilisant l’utilitaire ICU (MSDOS et Windows 3.x) ou grâce à l’assistant de Windows 95; ceci afin d’éviter qu’il les attribue aux cartes PCI.
- les cartes ISA Plug & Play qui peuvent être configurées par le BIOS, du moins en théorie, mais qui dans tout les cas peuvent fournir leurs configurations.
- les cartes PCI qui par définitions sont Plug & Play.
- les cartes Plug & Play PCMCIA (pour les portables).
L’architecture logiciel PnP est composée de quatre éléments :
• BIOS Plug & Play.
Un BIOS PnP est capable de détecter et de paramètrer les cartes PnP ISA et les cartes PCI. De plus il fournit des fonctions qui permettent à un programme de configuration (CM ou Windows 95/98) de coordonner son travail avec le BIOS.
• CM (Gestionnaire de configuration).
Il se présente sous la forme d’un driver MSDOS ou est intégré dans un OS PnP comme Windows 95/98. Il peut lui aussi configurer les cartes PnP et PCI. Il peut paramètrer tous les périphériques de type PnP du système. Le gestionnaire de configuration intégré dans Windows 95/98, indique également aux drivers des périphériques les ressources qui leurs sont allouées.
• ICU (utilitaire de configuration ISA).
L’utilitaire de configuration ISA (ICU) développé par Intel, peut être utilisé sur un système non PnP pour permettre à un utilisateur "d’indiquer à l’ESCD" quelles sont les ressources utilisées par les cartes d’extensions ISA "legacy", pour cela il fournit une base de données qui contient les caractéristiques de diverses cartes d’extension. Si une carte est absente de la base de donnée, l’utilisateur peut indiquer manuellement les ressources qu’elle utilise. Windows 95 propose une variante de ce type de programme à travers son assistant ajout de périphérique. Cela prévient tout conflit car le BIOS PnP utilise la base ESCD à chaque fois qu’une carte PnP est ajoutée, pour déterminer quelles sont les ressources disponibles.
• ESCD (base de données).
C’est une base de données qui est sauvegardée dans une mémoire non volatile où sont enregistrés la configuration de chaque carte d’extension du système ainsi que celle de la carte mère.
Le schéma suivant montre comment ces différents modules travaillent ensemble.
5.2 Description du fonctionnement d’un BIOS PnP.
La procédure d’auto-configuration automatique des cartes PnP s’effectue étape par étape en commençant par les fonctions PnP du BIOS et se termine, si l’OS est PnP, par le programme de configuration inclus dans celui-ci (cas de Windows 95).
Le BIOS initialise et configure les cartes PnP lors du démarrage de la machine. Il procède pour ce faire par étape successives :
1) Il bâtie une liste (Ressource MAP) qui contient les ressources disponibles en procédant de la façon suivante :
• Il détermine qu’elles sont les ressources utilisées par la carte mère, soit en utilisant l’ESCD ou la première fois en utilisant des routines spécialisées inclues dans la ROM BIOS, puis met à jour l’ESCD.
• Puis il examine l’ESCD pour déterminer les ressources utilisées par les cartes non PnP.
En fonction de ces opérations il établie sa « Ressource MAP » qui contient à cet instant la liste des ressources qui ne sont ni utilisées par la carte mère ni utilisées par les cartes ISA traditionnelles.
2) Il configure ensuite les cartes ISA PnP :
• Ceci se fait en interrogeant tour à tour les cartes ISA PnP afin de les identifier et de connaître leurs besoins en ressource. Le BIOS attribue à chaque carte détectée un numéro d’identification unique, le CSN . Ce numéro permet, au programme gestionnaire de configuration qui est inclus dans Windows 95, de savoir quelles sont les cartes qui n’ont pas pu être configurées par le BIOS.
• Quand toutes les cartes ont été identifiées le BIOS les configure les unes après les autres. Si la carte n’a pas d’entrée dans l’ESCD (cas d’une nouvelle carte), il prend la première configuration proposée par la carte et vérifie si elle est disponible en la comparant avec sa table « Ressource MAP », si ces ressources ne sont pas disponibles il essaie la configuration suivante et ainsi de suite jusqu'à la dernière proposition. Dans le cas ou aucune des configurations n’est disponible le programme revient en arrière et modifie la configuration des cartes précédentes afin de libérer les ressources nécessaires. Dans le cas ou la carte a une entrée dans l’ESCD il utilise la configuration enregistrée, ceci afin d’utiliser toujours les mêmes ressources à chaque démarrage.
3) Après la configuration des cartes ISA PnP, les éventuelles extensions du BIOS (ROM) des cartes ISA et ISA PnP sont détectées par exploration de la mémoire supérieure. Si une ROM est trouvé le BIOS l’initialise.
4) Les cartes PCI sont ensuite détectées et pour chacune d’elles le BIOS détermine leur besoin en ressources. Comme ces cartes sont par définition complètement auto-configurables, elles sont paramètrées. La première fois, en fonction du slot dans lequel elles sont insérées, puis les fois suivantes, en fonction de la configuration qui est mémorisée dans l’ESCD. Si une carte PCI ne peut être configurée une erreur est générée qui pourra être exploitée par le logiciel de configuration (CM) ou Windows95.
5) Ensuite, les éventuelles extension du BIOS des cartes PCI sont initialisées.
6) Enfin pour terminer, le BIOS met à jour L’ESCD.
Un programme de configuration prend ensuite le relais et intervient lors du lancement du système d’exploitation. Ce type de programme est intégré dans Windows 95 et est en principe capable de paramètrer les cartes PnP qui non pas pu l’être par le BIOS ou dans le cas d’un BIOS non PnP de réaliser toutes les tâches décrites précédemment.
Note : Windows 95 enregistre la configuration de toutes les cartes dans sa base de registre.
5.3 Les options d’un BIOS PnP.
On trouve généralement les mêmes options Plug & Play d’un BIOS à l’autre :
Configure Mode
USE Setup utility (défault)
Use ICU
Si l’option ICU est sélectionnée, le BIOS utilise les informations fournies par les routines Plug & Play (Configuration Manager et ICU) pour résoudre les éventuels conflits de ressources dus à la présence de cartes ISA non PnP. Cette option doit être utilisée si l’on utilise l’utilitaire ICU ou si comme Windows 95 l’OS est PnP.
Si l’option Use Setup Utility est sélectionnée, le BIOS utilise les informations fournies par l’utilisateur dans le SETUP pour éviter les conflits avec les cartes PCI ou ISA PnP.
En pratique il est parfois difficile d’installer Windows 95 avec de nombreuses cartes diverses (carte son PnP, carte réseau Pnp, etc.). Il est préférable de procéder par étape :
- Installer le minimum de cartes d’extension.
- Indiquer au niveau du BIOS les IRQ utilisées par les cartes ISA non PnP s’il y en a.
- Installer Windows 95.
- Puis rajouter les cartes les unes après les autres en relançant à chaque fois Windows 95.
5.4 Exemples de Menu Configuration PCI.
5.4.1 PCI latency timer :
Ce paramètre correspond au nombre maximum de cycles d’horloge réservé pour le bus PCI. Ce paramètre compris entre 0 et 255 dépend du chipset qui intègre le contrôleur du bus PCI, plus sa valeur est haute meilleur sera le temps d’accès via le bus PCI au détriment des cartes ISA. Vous pouvez mettre cette valeur au maximum si vous n’avez que des cartes PCI, sinon laissez la valeur par défaut.
5.4.2 PCI/VGA Palette Snoop :
Ce paramètre n’ai à prendre en compte que si une carte d’extension vidéo ( par exemple une carte de décompression MPEG) est connectée sur le connecteur ‘Feature Connector’ de votre carte vidéo PCI. Dans ce cas en activant cette fonction la carte d’extension peut vérifier qu’elle est la palette de couleurs utilisée par la carte VGA.
5.4.3 PCI concurrency :
Cette option permet à plusieurs cartes PCI de travailler en même temps, elles peuvent s’échanger des données sans l’intervention du processeur, ceci si elles intègrent ce type de fonctionnement et que le logiciel l’exploite.
5.4.4 PCI IDE 2 nd Channel :
Si vous n’utilisez pas le deuxième port IDE, cette option peut être désactivée afin de récupérer l’IRQ 15 pour une carte ISA.
5.4.5 CPU to PCI Read Buffer :
Lorsque cette option est activée 4 Dwords peuvent être lus en rafale par le contrôleur du bus PCI et stocké dans un buffer sans que le processeur ne soit interrompu d’où un gain de temps surtout dans un fonctionnement multitâche.
5.4.6 CPU to PCI Read Burst :
Ce paramètre active l’accès aux données d’une mémoire située sur une carte d’extension PCI en utilisant le mode rafale (mode de fonctionnement faisant partie de la norme PCI) d’où un gain de temps. Certaines cartes vidéo PCI relativement anciennes qui ne respectaient pas la norme plantent lorsque ce mode de fonctionnement est activé.
5.4.7 PCI to DRAM Buffer :
Cette option améliore le transfert des données du bus PCI à la RAM.